Bunia,24 Decembre 2022-Le mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri (MAPI) une structure visant à riposter contre les attaques des groupes armés de l’Ituri, a été lancé officiellement jeudi 22 décembre 2022 à Bunia.
Ce mouvement qui, selon ses dirigeants, travaille pour soutenir les actions de l’armée congolaise, dit se référer aux articles 63 et 67 de la constitution de la RDC invitant la population à défendre son l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays et aux propos du gouverneur de province à Komanda en avril dernier appellant les jeunes, » A ne laissez son milieu tombé entre les mains de l’ennemi « .
D’après le porte- parole de cette structure d’autodéfense, leur action de résistance contre les violences des droits de l’homme s’inscrit dans la logique de réclamer le retour de leurs semblables dans leurs villages respectifs et de répondre à l’appel du chef de l’Etat appelant la jeunesse à créer des mouvements de vigilance pour barrer la route à l’ennemi.
» Tout le congolais a le droit de protéger la propriété, les biens et intérêts publics et de respecter la propriété d’autrui. À cet effet, nous rappelons à notre jeunesse de s’engager à résister avec dernière énergie contre les massacres de ces groupes armés qui, depuis 2017, ont poussé notre jeunesse dans une pauvreté totale dont les déplacements massifs et violations des femmes » A déclaré Kabaseke Justin.
Pour lui, il est temps que le gouvernement provincial demande à d’autres groupes armés de retirer toutes les milices vivant aux alentours de la ville de Bunia.
» Soutenons les institutions de la République, soutenons le message lancé par le gouverneur militaire à Komanda en avril 2021, Demandons au gouvernement provincial de retirer les groupes vivant dans la ville de Bunia » A-t-il ajouté.
La société civile, coordination provinciale de l’ituri qui dit ne pas être d’accord avec ce mouvement dit d’autodéfense pour combattre d’autres milices, s’interroge de la capacité sur laquelle le président n’a pas compté pour aller demander l’aide extérieure ?
Dieudonné Lossa veut voir l’armée prendre ses responsabilités pour étouffer ce mouvement populaire.
» Eux ils viennent d’où, ils ont quelle capacité sur laquelle le président n’avait pas compté et aller à l’extérieur pour demander l’aide de la force régionale » s’exclame Dieudonné Lossa.
Pour sa part, L’armée dit ne pas être au courant de cette information.