Goma, 17 janvier 2023. Pas de marche sur Goma. Le maire de la ville n’a pas autorisé les mouvements citoyens à descendre dans la rue, ce mercredi 18 janvier, pour dénoncer l’arrivée des troupes sud-soudanaises dans le cadre de la force régionale de l’EAC.
Dans un communiqué lu, ce mardi 17 janvier 2023 François Kabeya Makosa explique que des manifestations sont interdites en période de l’état de siège. Il se montre clair face au danger que présentent ces manifestations.
» Cette activité n’est pas autorisée pour ne pas jouer le jeu de l’ennemi, il est impérieux de faire confiance aux actions de nos forces armées engagées aux fronts en fournissant les informations à temps réel »
Ce que l’autorité urbaine évite en cette période, c’est l’attroupement des personnes, tout en sachant que beaucoup de manifestations se sont terminées ces derniers temps par la violence.
Pour éviter les scénarios , le maire de Goma propose aux organisateurs de déléguer trois personnes pour aller déposer leur mémorandum à la mairie qui sera par la suite transférée à la hiérarchie. Tout en prévenant les contrevenants qui se heurteront à la force de la loi, François Kabeya Makosa invite les services de l’ordre à veiller au strict respect de sa décision.
Face à ce qu’ils qualifient d’inaction de la force régionale de East Africa Community (EAC) dans la traque contre le M23 et autres groupes armés, le collectif des mouvements citoyens et autres groupes de pression ont annoncé pour ce mercredi le début des actions de grande envergure pour exiger le départ de la force de l’EAC du sol congolais et au gouvernement congolais de s’assumer.
La marche devait partir du rond-point Mutinga et chuter au gouvernorat de province, au musée de Himbi où un mémo devait être lu à l’attention des autorités.