Bunia, 09 Juin 2023- Plus de 100 miliciens du site de Diango ayant adhéré au programme de désarmement P-DDRCS et ayant accepté de cesser les hostilités, se disent être abandonnés à leur triste . D’après l’acteur politique Luc Malembe
Dans une interview exclusive accordée ce jeudi à Enquete.cd, l’acteur politique Luc Malembe dit soutenir le dialogue organisé par le gouvernement provincial à Aru. Selon lui, il aurait fallu que les groupes armés s’expriment sur le motif de leurs attaques à répétition sur le civil.
Ce dernier révéle avoir été informé par ses sources depuis le site de Diango sur le manque de nourriture, une situation qui selon lui , aurait poussé aux miliciens de cultiver pour leur survie. Luc Malembe jette la responsabilité sur les autorités de l’état de siège et qualifie le programme de désarmement d’un véritable mensonge.
» Ils se sont engagés à cesser les hostilités et d’adhérer au programme de désarmement, mobilisation, relèvement communautaire et stabilisation P-DDRCS en sigle, alors la balle est maintenant dans le cas du gouvernement national et du P-DDRCS. Parlons en terme P-DDRCS est un vaste mensonge, les animateurs de l’Etat de siège ont amené un groupe de certains miliciens à Diango pour le désarmement, mais selon mes informations le P-DDRCS n’est pas capable de les nourrir. Les gens m’ont appelé de Diango pour me dire Luc même pour manger nous devons aller cultiver pour les voisins, est ce que c’est ça le P-DDRCS ? » A précisé Luc Malembe a Enquete.cd.
D’ajouter
» Si le PDDRCS de monsieur Tambwe n’est pas en mesure de nourrir une centaine de miliciens qui sont à Diango comment ils feront si tous ces groupes qui ont signé le protocole d’accord viennent. Nous comprenons que le PDDRCS va nous poser problème, le gouvernement provincial a manifesté sa volonté en organisant le dialogue à Aru, Mais j’apprends même que les agents du PDDRCS ne sont pas payés pendant trois mois » a t-il renchéri.
Par ailleurs, cet acteur politique demande aux autorités chargées d’exécuter le programme de désarmement, de placer des personnes compétentes, crédibles et avec plus d’expériences à la tête de cette structure.
Contacté à ce sujet, Jean-Jacques Upenji chargé de communication du P-DDRCS Ituri rejette ses accusations et affirme pour sa part la prise en charge de ces miliciens sans aucune difficulté.
Dossier à suivre …