Kinshasa, 10 Août 2023 – Le président de la Commission justice et paix de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, Mgr David J. Malloy, dit exprimer sa profonde préoccupation quant à la situation politico-sécuritaire en RDC dans une correspondance adressée au secrétaire d’État américain Antony Blinken.
À quatre mois des élections, l’Église catholique congolaise et les opposants congolais accusent la CENI et l’administration du chef de l’État Félix Tshisekedi d’avoir planifié une « fraude électorale. » Mgr Malloy exhorte le chef de la diplomatie américaine à agir rapidement pour garantir des élections crédibles en RDC.
A l’en croire dans cette lettre, le gouvernement Congolais est accusé de violence politique « perpétrée contre des candidats de l’opposition, la manipulation du système judiciaire et les arrestations arbitraires. »
Dans cette même correspondance à Blinken, Mgr Malloy dit exprimer son niveau accru de préoccupation face à la « détérioration de la situation en RDC. » Il cite notamment le rapport de la Conférence des évêques catholiques congolais (CENCO), qui énumère une longue liste « d’échecs du gouvernement à endiguer la violence » dans l’est de la RDC, à assurer un « audit indépendant » des listes électorales et à arrêter la violence politique contre les opposants.
La CENCO a rappelé au peuple congolais que l’article 64 de la Constitution leur donne le droit et le devoir de défendre pacifiquement l’intégrité des urnes, appelant à une action non violente pour contrecarrer ce qui pourrait être une élection ratée.
À la suite du message de la CENCO, selon Mgr Malloy, le président Tshisekedi aurait fustigé directement l’Église. Il exhorte donc au diplomate américain à prendre ces « signes avant-coureurs » au sérieux et à agir rapidement pour garantir des élections libres, équitables et crédibles.