Bunia, 05 Septembre 2023 – Dans la province de l’Ituri, à Bunia, de nombreux enfants déplacés en raison des attaques de groupes armés dans leurs villages respectifs n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. Cette situation préoccupante soulève des interrogations quant à l’avenir de ces enfants abandonnés à leur triste sort.
Selon Sarah Mugisa, coordinatrice de la structure Femmes Motivées pour la paix (FMP), les conséquences de l’insécurité sur les enfants déplacés nécessitent une intervention gouvernementale. Elle souligne que l’insécurité sévit particulièrement dans les territoires de Djugu et Irumu, forçant des milliers d’enfants à se réfugier à Bunia avec leurs parents pour échapper aux violences. Leur situation est alarmante.
De plus, l’instabilité politique et sécuritaire éloigne davantage ces enfants du banc de l’école. Les parents n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins, créant ainsi une inégalité entre les enfants scolarisés et ceux qui ne le sont pas.
Pour Sarah Mugisa, la paix doit être rétablie en priorité avant que les enfants déplacés puissent accéder à l’éducation. Elle souligne que sans la paix, rien ne peut être construit. À Bunia, de nombreux enfants déplacés s’entassent dans des sites, tandis que d’autres errent dans les rues en mendiant. Ce phénomène, symbolisé par la phrase “leteya mi 100 FC miko déplacés” (donne-moi 100 FC, je suis déplacé), met en évidence le besoin essentiel de retour à la paix pour ces enfants.
Sarah Mugisa souligne la responsabilité de l’État congolais, car selon elle, un enfant non scolarisé est exposé à de nombreuses difficultés. La priorité doit être donnée à la paix afin de garantir un avenir éducatif pour ces enfants déplacés.