Goma, 05 Septembre 2023 – En RDC, 140 personnes, majoritairement des adeptes d’une secte mystico-religieuse, font face à l’auditorat militaire de la garnison de Goma, au Nord-Kivu.
Ces individus sont accusés d’association de malfaiteurs et de participation à un mouvement insurrectionnel. Dirigée par le pasteur Ephraïm Bisimwa, la secte connue sous le nom de Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, surnommée les Wazalendo, avait annoncé une manifestation pour réclamer le départ de la Monusco, de la Force est-africaine et des ONG internationales dans la région.
Les prévenus, âgés de 16 ans à une cinquantaine d’années, sont principalement des jeunes hommes et femmes. Un membre anonyme du collectif des avocats de la défense souligne que le retrait de la Monusco préoccupe l’ensemble du peuple congolais, et il rappelle que cette demande a été évoquée par l’ancien président Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi.
L’avocat affirme également que ces jeunes ne sont ni des drogués ni des semeurs de troubles, et il espère que le ministère public pourra éclairer l’opinion sur la répression sanglante contre la secte, antérieure à la manifestation de la semaine dernière.
Suite à la répression, le porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Kivu a accusé les jeunes d’être manipulés, drogués et payés pour semer l’insécurité. Selon des sources judiciaires, ce procès marque une première étape, tandis que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les responsabilités dans la tragédie de Goma, qui a eu lieu il y a près d’une semaine.
Ce mardi 5 septembre, le tribunal espère achever la phase d’identification des prévenus et, si possible, entamer l’examen du fond du dossier.
Nicolas Kayembe