Kinshasa, 19 septembre 2023- Une centaine de militaires lourdement armés ont pris d’assaut, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 septembre, les installations de la société minière COMIDE 1, exploitant le cuivre et le Cobalt dans la province du Lualaba. D’après Justicia Asbl, le contrôle de ce site minier par des militaires inconnus, présente des conséquences notament dans la gestion des dépôts des explosifs utilisés pour le minage.
Depuis bientôt une semaine, les installations de l’entreprise minière COMIDE 1 membre du Groupe ERG2 sont contrôlées par des militaires lourdement armés dont l’origine est jusqu’ici inconnue.
D’après Justicia Asbl, une organisation de promotion et protection des droits humains et développement
basée en République Démocratique du Congo, qui alerte sur ce dossier parmi tant d’autres, dans la nuit du 13 au 14 septembre 2023, près de 100 militaires des forces armées congolaises ont investi les installations de l’entreprise COMIDE en cassant le matériel de forage, brulant les tentes servant d’abri aux éléments de la Police des mines et menaçant les personnels commis à la garde jusqu’à abandonner le dépôt d’explosifs que l’entreprise utilise pour les services de minage.
D’après cette Asbl de defence des droits de l’homme, l’abandon des dépôts des explosifs présente des dangers notamment des explosions surtout, s’ils ne sont pas contrôlés par des militaires. Selon elle, il s’agit d’une façon de mettre en danger les communautés locales vivants non loin du village près de Kolwezi, avec la complicité des jeunes se réclamant de l’UNAFEC.
« Cet abandon du site d’explosifs entre les mains des personnes incontrôlées constitue un grand danger
non seulement pour l’entreprise mais aussi pour les communautés locales qui sont tout autour de la mine
de COMIDE. Des informations en notre possession renseignent que ces militaires envahisseurs se seraient ligués avec des jeunes des villages voisins du site se réclamant membres du parti politique UNAFEC
et disposant des machettes et autres armes blanches, percevant indument des taxes auprès des coopératives et autres creuseurs illégaux qui alimentent ce vaste réseau maffieux avec la bénédiction de quelques services de l’Etat » peut-on lire dans le communiqué de l’Asbl.
Par ailleurs, Justicia Asbl dénonce l’implication de certains sujets libanais et pakistanais avec la complicité de, certains prétendants membres de la famille présidentielle dont le nommé Claude Tshipeleka et invite la maison civile du chef de l’État à mener des enquêtes pour poursuivre le précité dont ses « bavures » tendent à ternir l’image du chef de l’État.
La maison civile du chef de l’Etat appelée à mener des enquêtes, l’auditorat militaire appelé à sanctionner !
Justicia Asbl appelle par ailleurs le chef de la maison civile du chef de l’Etat diligenter une enquête devant sur Claude Kipeleka et de le traduire en justice pour
l’utilisation des militaires à commettre des actes contraires à leurs devoirs et des violations des
droits humains. Elle plaide tout de même au près du chef de la maison civile du président de la République, de sensibiliser tous les membres de la famille présidentielle à se retirer des dossiers qui tendent à ternir l’image du chef de l’Etat.
A l’auditeur Général près la Haute Cour Militaire, Justicia Asbl appelle à des actions en justice contre tous les militaires ou magistrats militaires qui se seraient
compromis dans la commission des violations des droits de l’homme sur le site de COMIDE et
autres sites miniers victimes des bavures militaires pourtant interdits de se retirer des sites miniers. Tout en appelant les responsables de la société COMIDE de saisir la justice pour être rétablie dans ses droits, cette organisation de défense des droits de l’homme, appelle les responsables du parti politique UNAFEC à éduquer ses militants à ne pas se mêler des actes de violence ou de vol des minerais commis par les militaires FARDC dans les sites miniers de la Province du Lualaba.
Junior Kanyiki