Kinshasa, 13 Octobre 2023 – Le président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé jeudi soir la mise en place d’un allègement progressif et graduel de l’état de siège instauré en mai 2021 dans les provinces de l’est du pays, en proie aux violences de groupes armés.
Malgré les restrictions imposées et le remplacement de l’administration civile par des responsables militaires et policiers, cette mesure n’a pas réussi à ramener la paix. Deux ans et quatre mois après sa mise en place, le président Tshisekedi a déclaré qu’un dispositif transitoire serait mis en œuvre pour rétablir l’autorité civile dans les zones sécurisées.
Ce dispositif transitoire comprendra le rétablissement de l’autorité civile dans les entités territoriales déjà sécurisées et sous le contrôle des Forces armées de la RDC. Cela implique la levée des restrictions constitutionnelles, telles que le couvre-feu et la libre circulation des personnes et de leurs biens, ainsi que la liberté de manifestation pacifique et de réunion.
Le président souligne également l’importance de permettre aux acteurs engagés dans le processus électoral de participer pleinement et sans entrave.
Cet allègement progressif de l’état de siège intervient à un peu plus de deux mois des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales prévues le 20 décembre, auxquelles Félix Tshisekedi est candidat à sa réélection.
L’annonce survient également alors que des parties du Nord-Kivu sont toujours occupées par la rébellion du M23, provoquant des combats sporadiques et des déplacements de population. Néanmoins, le président Tshisekedi fait remarquer une amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des provinces concernées.
En annonçant cet allègement progressif de l’état de siège, le président Tshisekedi espère rétablir l’autorité civile et favoriser la participation des citoyens dans le processus électoral, tout en mettant fin aux restrictions qui ont été en place.
Cela marque un pas important vers la stabilisation de l’est du pays, mais les défis restent nombreux pour atteindre une paix durable dans la région.
Nicolas Kayembe