Kinshasa, 18 Octobre 2023 – La région des Grands Lacs fait face à une détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire, selon l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Huang Xia.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité mardi, il a souligné que les hostilités ont repris au Nord-Kivu et que le risque d’un affrontement direct entre la République démocratique du Congo et le Rwanda demeure réel. Huang Xia a réaffirmé l’importance de privilégier la diplomatie et le dialogue pour parvenir à une solution pacifique aux défis de la région.
Il a souligné que les solutions militaires seules ne suffiront pas à établir une paix durable et a appelé à la volonté politique et à la bonne foi pour mettre fin aux souffrances des populations.
L’envoyé spécial a également mentionné ses efforts pour renforcer la confiance et mobiliser les partenaires régionaux lors de ses visites dans plusieurs pays de la région. Il a salué l’engagement continu du président du Burundi, du président de l’Angola et du facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est pour la paix et la sécurité.
Huang Xia a souligné que la revitalisation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba offre une opportunité de mobiliser toutes les parties prenantes et de réaliser les objectifs de cet accord. Une retraite sera organisée en collaboration avec l’Union africaine pour évaluer cet accord, dix ans après son adoption.
Dans cette période difficile, il est crucial de reconnaître que la recherche d’une solution politique est essentielle pour la paix, la stabilité et la prospérité dans la région des Grands Lacs.
Les efforts diplomatiques, le dialogue et la coopération entre les pays concernés sont indispensables pour mettre fin aux hostilités et aux souffrances des populations. Les solutions militaires seules ne peuvent pas garantir une paix durable.
Il est donc impératif que toutes les parties prenantes s’engagent sincèrement à trouver une solution pacifique, en mettant en œuvre les décisions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, et en revitalisant l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. La paix dans la région des Grands Lacs dépend de la volonté politique et de la coopération de tous les acteurs impliqués.
Nicolas Kayembe