Kinshasa, 30 octobre 2023.- Face aux velléités expansionnistes du Rwanda qui déstabilisent l’Est de la RDC depuis des décennies, le président Félix Tshisekedi envisage la construction d’un mur de séparation pour préserver l’intégrité territoriale de son pays et assurer la sécurité des Congolais.
Cette position rejoint la proposition de son challenger à la présidentielle, Adolphe Muzito.
En réponse à l’appel de son homologue kenyan lors du sommet sur la préservation des bassins forestiers tropicaux à Brazzaville, Félix Tshisekedi a souligné que la RDC était “confrontée à l’agression rwandaise et qu’il était enclin à construire des murs plutôt que des ponts pour protéger sa population”.
Il estime que les Africains doivent faire “face à la réalité de la situation et reconnaître qu’ils ne peuvent pas se prétendre frères tout en se poignardant dans le dos”. Il rejette la responsabilité sur les “étrangers non-africains”, soulignant que la colonisation a pris fin il y a plusieurs décennies et que les anciens colonisateurs ont compris l’importance de la paix.
Adolphe Muzito, ancien Premier ministre de la RDC, propose également la construction d’un mur de séparation avec les pays voisins de l’Est pour protéger la frontière. Félix Tshisekedi rejoint ainsi cette proposition, soulignant les avantages d’un mur pour pacifier la population, arrêter le pillage des ressources naturelles et priver les groupes rebelles de bases arrière.
La construction de ce mur ne signifie pas la rupture des relations diplomatiques ou des échanges commerciaux avec le Rwanda, selon Adolphe Muzito. Il s’agit plutôt d’une mesure visant à renforcer la sécurité des territoires respectifs.
Face aux défis persistants dans l’Est de la RDC, la construction d’un mur de séparation apparaît comme une solution envisagée par les dirigeants congolais pour protéger leur pays et assurer la sécurité de leur population.
Cette proposition suscite des débats et des réflexions sur les moyens de garantir la stabilité et la paix dans la région.
Nicolas Kayembe