Kinshasa, 31 octobre 2023.- Dans la perspective des élections présidentielles prévues en décembre prochain en RDC, Delly Sesanga, candidat à la présidence, exprime sa préférence pour la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) afin d’assurer la légitimité du processus électoral.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’opposant exprime sa méfiance à l’égard de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la cour constitutionnelle, qu’il accuse de faciliter un schéma de fraude.
Selon Delly Sesanga, il est peu probable que la CENI et la Cour constitutionnelle proclament les résultats de manière impartiale, car elles seraient contraintes d’accompagner ce qu’il considère comme un schéma de fraude préétabli.
Ainsi, il compte sur l’observation électorale menée par les Églises catholique et protestante pour obtenir un décompte parallèle des voix. Même si ces résultats indiquent la victoire de Félix Tshisekedi, Delly Sesanga affirme qu’il leur accordera sa confiance.
Par ailleurs, le candidat président de l’Envol exprime sa crainte de revivre le “compromis à l’africaine” qui a marqué l’alternance en 2018. Il considère cette situation comme inenvisageable et souhaite éviter un scénario similaire lors des élections de décembre 2023.
En rappelant son soutien à la candidature de Félix Tshisekedi lors du scrutin de 2018, Delly Sesanga souligne que l’actuel président congolais était perçu comme quelqu’un pouvant incarner les valeurs pour lesquelles son père s’était battu. Cependant, il regrette que le chef de l’État s’inscrive dans la continuité des pratiques décriées sous les régimes précédents.
Dans ce contexte, la confiance électorale en RDC est mise en jeu. Delly Sesanga mise sur l’observation électorale menée par les Églises pour garantir la transparence et la légitimité du processus électoral.
La question de la crédibilité des institutions chargées de l’organisation des élections reste au cœur des préoccupations, tandis que les attentes de la population congolaise demeurent élevées en matière de démocratie et de bonne gouvernance.
Nicolas Kayembe