Kinshasa, 12 novembre 2023.- Le processus électoral en cours en RDC suscite de plus en plus d’inquiétudes au sein de la classe politique et sociale. Malgré les assurances récentes du président de la centrale électorale, Denis Kadima, la tenue des élections générales le 20 décembre prochain soulève des préoccupations, en particulier dans les zones en conflit armé.
Les territoires de Rutshuru et Masisi au Nord-Kivu, ainsi que Kwamouth dans la province du Kongo central, sont toujours exclus du processus électoral, ce qui remet en question sa légitimité.
Lors d’une récente concertation avec les candidats à la présidence de la République, Denis Kadima a confirmé la date du scrutin et a souligné que le financement était déjà assuré à 70%. Cependant, il a également admis que l’enrôlement des électeurs dans les zones instables était impossible en raison de l’insécurité persistante. Cette situation entraîne des doutes quant à l’inclusion de ces régions dans les élections, compromettant ainsi l’équité et la représentativité du processus démocratique.
De nombreuses parties prenantes, y compris des acteurs de la société civile des zones touchées par les groupes armés, continuent de juger ce processus électoral non fiable et non crédible. Ils appellent à la solidarité nationale et demandent que les élections soient reportées jusqu’à ce que la paix et la stabilité soient rétablies dans l’ensemble du pays.
Il est essentiel de garantir des élections transparentes et inclusives, afin de renforcer la confiance de la population envers les institutions démocratiques et de favoriser le développement durable de la République Démocratique du Congo.
Syntyche Ntumba