Kinshasa, 07 décembre 2023.- Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont accusé les troupes burundaises de la Force régionale de l’Afrique de l’Est de s’allier avec l’armée congolaise pour attaquer leurs positions dans l’Est de la RDC, notamment à Masisi, au Nord-Kivu. Cette situation tendue a conduit à des échanges de déclarations incendiaires entre les deux parties.
Bertrand Bisimwa, chef de la branche politique du M23, a saisi le secrétaire général de l’EAC pour dénoncer l’implication militaire et politique du Burundi aux côtés des FDLR, FARDC et autres groupes armés. Il affirme que l’EACRF a reçu un mandat d’interposition, mais que les troupes burundaises ont choisi de combattre aux côtés de l’armée congolaise.
En réponse, l’armée burundaise a rejeté ces accusations en les qualifiant de mensongères. Selon elle, les troupes burundaises de l’EACRF n’ont jamais quitté leurs positions assignées pour combattre. Cependant, l’armée burundaise a averti qu’elle prendrait des mesures nécessaires en cas d’agression de la part du M23.
Les analystes craignent que cette situation ne dégénère en une confrontation directe entre le M23 et l’armée burundaise. En octobre dernier, un convoi de l’armée burundaise, qui transportait des vivres à Kitshanga et Mweso, s’est vu refuser le passage par le M23, soutenu par le Rwanda.
Ces tensions surviennent alors que la Force régionale de l’EAC a commencé à se retirer du territoire congolais, car Kinshasa a refusé de renouveler son mandat au-delà du 8 décembre. La situation reste préoccupante et nécessite une résolution pacifique pour éviter une escalade des hostilités dans cette région déjà tourmentée de la RDC.
Nicolas Kayembe