Kinshasa, 09 décembre 2023.- Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe, a annoncé lors d’une matinée scientifique organisée par l’Université pédagogique nationale (UPN) que l’émission The Bachelor serait retirée de la diffusion en RDC. Selon lui, cette émission, diffusée sur CANAL+ Pop, « pervertit les jeunes filles ».
Lors de son discours, Christian Bosembe a comparé l’arrêt de la diffusion de The Bachelor à l’interdiction des émissions à caractère homosexuel et autres. Il a qualifié cette émission de « honteuse, ignoble, abrutissante et perverse ». Le président du CSAC était catégorique : il a affirmé que « l’émission serait fermée ».
The Bachelor est une téléréalité basée sur le principe du jeu de la séduction. Un homme célibataire et séduisant, ayant réussi professionnellement, recherche l’amour parmi 20 candidates. Ces dernières sont accueillies dans une villa au bord de l’océan et doivent séduire le gentleman pour espérer devenir sa future épouse. Au fur et à mesure des épisodes, le Bachelor élimine les prétendantes jusqu’à offrir la rose finale à l’élue, qu’il demandera en mariage.
Cette décision d’arrêter la diffusion de The Bachelor en RDC fait suite à une crainte de pervertir les jeunes filles, selon le président du CSAC. Les téléréalités peuvent en effet véhiculer des valeurs discutables et des comportements « inadaptés ». Le CSAC a donc décidé de prendre des mesures et d’interdire cette émission considérée comme néfaste pour les jeunes filles congolaises.
Cependant, cette décision a suscité des réactions mitigées. Certains soutiennent cette mesure, estimant que cette émission véhicule des « stéréotypes » et des idées fausses sur l’amour et les relations entre les hommes et les femmes. D’autres, en revanche, critiquent cette censure, affirmant qu’elle limite la liberté d’expression et le choix des téléspectateurs.
Il est donc clair que cette décision du CSAC de fermer la diffusion de l’émission The Bachelor en RDC suscite des débats. Quoi qu’il en soit, cette affaire soulève la question de la « responsabilité » des médias vis-à-vis des contenus diffusés et de leur « impact » sur la société, en particulier sur les jeunes.
Nicolas Kayembe