Kinshasa, 24 décembre 2023.- Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ainsi que communales en République démocratique du Congo (RDC) sont secouées par des allégations de « fraudes massives », selon Moïse Katumbi, candidat à la présidence.
Dans une déclaration ce samedi, il a exigé l’annulation des élections et la démission du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Cette situation a provoqué une montée de la tension dans le pays, où les scrutins ont été prolongés dans certaines provinces au-delà de la date prévue du 20 décembre, prévue par le calendrier de la Céni.
Le camp de Moïse Katumbi a dénoncé plusieurs irrégularités, notamment « l’utilisation d’urnes » non scellées à travers le pays, la pratique traditionnelle de « bourrage » des urnes et l’intimidation des électeurs par des militants du président sortant dans de nombreux bureaux de vote.
Selon Katumbi et ses alliés, ce système de fraude « planifiée a permis à la Céni d’imprimer des procès-verbaux » donnant faussement la victoire au président sortant, Félix Tshisekedi, dans des zones où il n’a obtenu aucune voix réellement.
« Manque de crédibilité »
Face à ces accusations, le camp de Katumbi déclare que la « publication des résultats bureau de vote par bureau de vote manque de crédibilité ». Ils appellent donc à l’annulation immédiate de ces élections « chaotiques » entachées de « fraudes massives », telles que documentées par toutes les parties prenantes.
De plus, ils exigent la démission immédiate du président de la Céni et la mise en accusation de tous les membres du bureau pour « avoir planifié et orchestré la pire fraude électorale de l’histoire du pays et privé des millions de Congolais de leur droit de vote ».
Les opposants mettent en garde contre « l’acceptation de résultats issus de ce processus électoral et des institutions qui en découleraient, arguant que cela violerait l’esprit et la lettre de la Constitution du 18 février 2006 ». Dans ce contexte, ils appellent la population congolaise à se mobiliser massivement sur l’ensemble du territoire national pour défendre son droit de vote.
Cette crise électorale en RDC soulève des préoccupations quant à la légitimité et l’intégrité du processus électoral, mettant en évidence la nécessité d’une enquête approfondie et transparente afin de rétablir la confiance du peuple congolais dans les institutions démocratiques du pays.
Nicolas Kayembe