Kinshasa, 26 décembre 2023.- Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, a répondu aux déclarations du Front commun pour le Congo (FCC) lors d’un briefing presse ce mardi.
Le FCC, affilié à l’ancien président Joseph Kabila, avait dénoncé un “chaos électoral”, mais le gouvernement réfute cette qualification tout en reconnaissant certaines “irrégularités” liées à diverses contraintes. Le gouvernement a rappelé le contexte de l’article 64 de la Constitution, utilisé comme base légale du communiqué du FCC, pour réaffirmer sa position.
Selon cette disposition constitutionnelle, chaque Congolais a le devoir de s’opposer à tout individu ou groupe qui prendrait le pouvoir par la force ou qui l’exercerait en violation de la Constitution. « Aujourd’hui, concernant le premier point, le gouvernement ne prend pas le pouvoir par force. Nous avons les institutions issues des élections auxquelles a participé le FCC qui s’en était même sorti avec la majorité », rappelle-t-il.
Le vice-premier ministre Kazadi a souligné que cette condition de prise de pouvoir par les armes n’était pas remplie actuellement, qualifiant ainsi la démarche du FCC d’“infraction”.
En minimisant l’ampleur des irrégularités constatées lors des opérations de vote du 20 décembre dernier, le gouvernement a appelé le FCC à faire preuve de retenue, en rappelant notamment son bilan du quinquennat précédent.
Peter Kazadi, membre de l’UDPS, a tenté de comprendre la décision du camp Kabila de boycotter le processus électoral en soulignant que cette situation avait déjà été vécue en 2006, lorsque son propre parti avait joué la politique de la chaise vide. « L’expérience qu’ils sont en train de vivre, nous l’avons vécue en 2006, et vous nous avez jamais vu contester. Ils ne se sont pas présentés parce qu’ils n’avaient pas un bilan à présenter au peuple », tacle Kazadi soulignant que : « ils devraient se taire car ce processus ne les concerne pas. Qu’ils se taisent ».
Le patron de la territoriale a averti toute manifestation en dehors des canaux légaux, en assurant que des mesures visibles et invisibles avaient été mises en place pour protéger la population et maintenir l’autorité de l’État. Dans ce contexte de tensions politiques, le gouvernement congolais cherche à maintenir l’ordre et à prévenir toute escalade de la situation.
Nicolas Kayembe