Kinshasa, 06 janvier 2024.- Le président du Conseil d’administration du Cadastre minier (CAMI), Crispin Mbindule, a brisé le silence vendredi en dénonçant l’implication de certaines sociétés minières congolaises dans le financement du M23 et de l’Alliance fleuve Congo (AFC), un mouvement rebelle dirigé par Corneille Nangaa.
Selon Mbindule, des « sociétés du Haut-Uele seraient impliquées », et il a promis de dévoiler leurs noms au ministère de tutelle. « Ces sociétés sont gérées par des personnes interposées. Nous allons dévoiler leurs noms », promet-il.
En outre, CAMI a annoncé son intention de saisir le ministère des Mines pour demander le retrait des droits miniers accordés aux sociétés impliquées dans le financement du M23 au nom de Corneille Nangaa. « Nous allons proposer au ministère de tutelle le retrait de leurs droits miniers », lance-t-il.
Mbindule a souligné l’inacceptabilité de voir la richesse du pays utilisée contre le peuple congolais, soulignant ainsi l’urgence d’actions concrètes pour contrer cette situation. « Nous ne pouvons pas accepter que Monsieur Naanga puisse utiliser la richesse du pays contre le peuple congolais », déclare Crispin Mbindule.
Le silence de l’ancien président de la Céni, dont la dernière apparition publique remonte à une vidéo menaçante postée le 31 décembre, alimente davantage les inquiétudes. Allié au M23 pour former l’AFC, Nangaa prétend avoir rallié à sa cause un nombre impressionnant d’acteurs politiques et de la société civile.
Nicolas Kayembe