Kinshasa, 10 janvier 2024.- Le pasteur Pierre Kasongo, chef spirituel de l’église Primitive, se retrouve au centre d’un scandale retentissant après son mariage controversé, salué par certains et critiqué par d’autres. En effet, suite à cette union, un mandat d’amener a été émis à son encontre pour des accusations de viol, jetant une lumière troublante sur ses pratiques et croyances.
La polémique entourant le mariage du pasteur Pierre Kasongo s’est intensifiée lorsque des informations ont émergé suggérant que son épouse était mineure, soulevant des questions sur la légalité et l’éthique de cette union. Surnommé affectueusement le pasteur « Pierre Kas » par ses fidèles, il a défendu la polygamie, citant des justifications bibliques controversées pour étayer ses croyances.
La doctrine de l’église Primitive, prônée par le pasteur Pierre Kas, a suscité de vives critiques. En effet, elle exige des parents membres de l’église de donner leurs filles en mariage au pasteur, et refuse à ces dernières le droit de refuser cette proposition, sous peine de malédiction. De plus, certains des principes énoncés par le pasteur concernant la dot et la vie conjugale intime ont suscité une consternation généralisée.
Les déclarations du pasteur sur la polygamie et la légitimité de ses actions au regard des lois du pays ont suscité un débat brûlant au sein de la société. Ses affirmations selon lesquelles la polyandrie favoriserait la prostitution des femmes ont été fortement contestées, entraînant une vive réaction des défenseurs des droits des femmes et des partisans des lois égalitaires.
Alors que l’affaire continue de faire grand bruit, la communauté religieuse et la société dans son ensemble se retrouvent confrontées à des questions cruciales concernant les limites de la liberté religieuse, les droits des femmes et la nécessité d’une réforme des pratiques et croyances ancrées depuis longtemps.
Syntyche Ntumba