Kinshasa, 15 janvier 2024.- La publication des résultats provisoires des élections législatives nationales du 20 décembre 2023 par la Céni a confirmé que l’Union sacrée soutenant le président Félix Tshisekedi compte sur une majorité écrasante à l’Assemblée nationale.
Avec 477 députés proclamés élus, dont 64 femmes, la composition politique se dessine pour les cinq prochaines années. Bien que la majorité de 251 députés n’ait pas été atteinte par un seul parti ou regroupement politique, la coalition de l’Union sacrée se trouve en position dominante avec plus de 400 députés, promettant ainsi des changements significatifs pour la gouvernance du pays.
En tête de cette nouvelle configuration politique, l’UDPS/Tshisekedi, suivi de l’UNC, de l’AFDC, l’AB, l’A/B50, l’AAAP, les 2A/TDC, et le MLC, tous membres de l’Union Sacrée, démontrent une présence marquée.
Cependant, la principale opposition, représentée par l’Ensemble de Moïse Katumbi, se retrouve avec 18 députés, tandis que les autres partis d’opposition ont moins de 10 députés chacun. Ces résultats ouvrent la voie à des négociations politiques pour la nomination du prochain Premier ministre, conformément à l’article 78 de la Constitution.
En outre, la représentation féminine à l’Assemblée nationale reste un sujet d’attention, avec seulement 14% de femmes élues, marquant une baisse par rapport aux élections précédentes. Les défis en matière de parité et de représentation demeurent, bien que des progrès soient observés dans certaines provinces telles que Kinshasa, le Haut-Katanga, le Bas-Uele, le Kasaï, le Sankuru, la Tshuapa, la Mongala et le Nord-Ubangi.
La mise en place imminente de la nouvelle Assemblée nationale avant la fin du mois, conformément à l’article 114 de la constitution, soulève des attentes quant aux réformes législatives et au contrôle parlementaire. Avec les sessions ordinaires annuelles prévues, le Parlement exercera son pouvoir de supervision sur le gouvernement, jouant ainsi un rôle crucial dans la gouvernance publique du pays.
Nicolas Kayembe