Lubumbashi, 26 mars 2024-A Mitwaba, territoire de la province du Haut Katanga, dans les groupements de Kintya et Mwema, plus de six écoles sont restées fermées, depuis près d’un mois. À l’origine de cette situation, la tracasserie militaire sur certains axes routiers.
Selon un notable local, « Quitter Dikulwe pour se rendre à Kintya implique de franchir plus de dix barrières, et circuler à Mitwaba revient à se soumettre à des tracasseries incessantes ». Les parents d’élèves, craignant d’être harcelés et rançonnés par des éléments des FARDC déployés en renfort pour assurer la sécurité face à la présumée présence de la milice BakataKatanga, ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants à l’école.
Un autre habitant témoigne : « Il y a quatre jours, une nouvelle barrière a été érigée à Mikusu, alors qu’entre Mikusu et Mukana, distants de moins d’un kilomètre, une autre barrière militaire réclame déjà 2000fc ». Le sous directeur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de Mitwaba, Romuald Muyaba Mutaba, s’alarme des conséquences de cette situation, soulignant que les élèves n’ont pas pu passer les épreuves du premier trimestre.
Malgré une tentative infructueuse de sensibilisation menée par une délégation de l’administrateur du territoire pour inciter la population à regagner leurs villages respectifs, la situation reste bloquée. Afin de sauver l’année scolaire 2024, la société civile locale en appelle aux autorités politico-administratives et militaires pour lancer une campagne de sensibilisation visant à promouvoir la cohabitation pacifique entre militaires et civils, et ainsi permettre aux élèves de retrouver le chemin de l’école.
Rédaction