Kinshasa, 1er mai 2024- La Commission épiscopale nationale du Congo (Cenco) a réagi publiquement ce mardi 30 avril à la demande d’ouverture de dossier judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo par le procureur général près la cour de cassation.
Dans leur déclaration, la Cenco a souligné qu’elle suivait attentivement la situation et que le dossier était traité de manière responsable en collaboration avec les autorités compétentes, en respectant les lois du pays et l’Accord-cadre entre la RD Congo et le Saint-Siège.
“La Cenco suit avec attention cette situation et appelle les uns et les autres au calme, car le dossier est traité de manière responsable avec les autorités compétentes, dans le respect des textes légaux du Pays, y compris l’Accord-cadre entre la RD Congo et le Saint-Siège, lequel garantit un régime de collaboration loyale et sincère, entre l’Eglise catholique et l’État, au service du Peuple congolais”, peut on lire dans ce communiqué.
La Chancellerie de l’archidiocèse de Kinshasa a confirmé la réception de la lettre du procureur général près la cour de cassation invitant le cardinal Ambongo pour une discussion. Cette lettre est arrivée pendant l’absence du cardinal en déplacement, et il prévoit de répondre à cette invitation dès son retour au pays.
Le procureur près la cour de cassation, Firmin Mvonde, a donné instruction le 27 avril dernier au procureur général près la cour d’appel Matete d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre du cardinal Ambongo. Cette décision fait suite au refus présumé du cardinal de répondre à une invitation antérieure du procureur général pour discuter de certains dossiers d’instructions.
Considérant le comportement du cardinal Ambongo comme irrespectueux envers la nation congolaise, le procureur près la cour de cassation a ordonné cette ouverture d’information judiciaire. La situation souligne l’importance du respect des procédures légales et du dialogue entre l’Église catholique et l’État, pour le bien du peuple congolais.
Jadot Lukadi