Kinshasa, 31 mai 2024- Une polémique secoue la République Démocratique du Congo alors qu’une pétition contre l’investiture du gouvernement dirigé par Mme Suminwa Judith est en pleine gestation parmi les députés nationaux. Lancée jeudi à 18 heures, cette initiative soulève une série de griefs à l’encontre de l’équipe gouvernementale nouvellement formée.
La non-représentation du Maniema est l’un des principaux points de critique adressés à l’équipe Suminwa. Contrairement à d’autres provinces surreprésentées, cette province est absente de la nouvelle composition gouvernementale, suscitant l’indignation parmi les députés.
Une autre critique majeure concerne la violation des principes de présentation des candidats. Certains ministres ont été désignés sans l’accord préalable de leurs regroupements politiques, allant à l’encontre du principe de présentation des candidats ministrables par les partis politiques.
Le non-respect du ratio députés-ministres est également pointé du doigt. Le principe voulant qu’un groupe de 10 députés soit attribué un ministère n’a pas été respecté, laissant certains regroupements avec plus de 10 députés sans aucun poste ministériel, créant ainsi des tensions au sein de l’Assemblée nationale.
Des accusations d’improbité morale et professionnelle ont également été formulées à l’encontre de certains membres du gouvernement Suminwa, alimentant davantage la controverse entourant cette nouvelle équipe dirigeante.
Les pratiques de népotisme et de favoritisme dénoncées au sein du gouvernement suscitent un profond malaise parmi les députés et la population congolaise, remettant en question la légitimité et l’éthique de cette nouvelle gouvernance.
Le gouvernement Suminwa, dévoilé le 29 mai 2024, comprend 54 membres, dont 17 femmes, répartis entre vice-Premiers ministres, ministres d’État, ministres, ministres délégués et vice-ministres. Cette composition suscite des interrogations quant à sa légitimité et sa représentativité.
La prochaine étape pour le gouvernement Suminwa sera de se présenter devant l’Assemblée nationale pour obtenir l’investiture officielle. Ce moment crucial déterminera l’avenir de cette équipe gouvernementale et sa capacité à exercer ses fonctions dans un contexte de contestation croissante.
NK