Kinshasa, 30 juillet 2024- Ce lundi, le cabinet du Procureur Général près la Cour de Cassation a tenu à faire une mise au point cruciale concernant une convocation prétendument adressée à la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC). Cette clarification fait suite à la diffusion virale d’un document sur les réseaux sociaux, qui a suscité de vives inquiétudes et interrogations au sein de l’opinion publique. Le PG a tenu à préciser que ce document ne reflète en rien la réalité des faits.
Selon les informations relayées, le document en question serait une lettre de plainte signée par quatre avocats, accusant la Gouverneure de la Banque Centrale. Cependant, le cabinet du Procureur Général a formellement démenti cette affirmation, affirmant qu’aucune correspondance de ce type n’a été reçue par ses services. En outre, il a été révélé que les avocats signataires de la lettre ne sont pas inscrits au barreau, ce qui soulève des questions sur la légitimité de leur plainte.
Le Bâtonnier National a corroboré ces accusations en qualifiant ces avocats d’« arnaqueurs », soulignant qu’ils ne figurent ni au tableau, ni sur la liste de stage des barreaux de la République Démocratique du Congo. Cette information jette un flou supplémentaire sur l’authenticité des accusations portées contre la Gouverneure. Le cabinet du Procureur Général invite donc l’opinion à la prudence face à ces informations non vérifiées qui circulent sur Internet.
En ce qui concerne l’invitation, le Procureur Général a affirmé qu’elle n’a jamais été signée par ses soins, ni enregistrée dans les registres de son bureau. Cette absence de preuve tangible renforce l’idée que le document diffusé sur les réseaux sociaux pourrait être une manipulation visant à nuire à la réputation de la Gouverneure et à semer le trouble dans les institutions financières du pays.
Le Procureur Général a également rappelé que les dénonciations peuvent effectivement servir de base pour initier des investigations, mais il a souligné l’importance de respecter le cadre légal et les procédures en place. En raison du système inquisitorial en phase préjuridictionnelle, il est fréquent que le Ministère Public reste discret sur les enquêtes et leur évolution, ce qui n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt une mesure de protection et de sérieux.
Robyzon Banza