Kinshasa, 25 septembre 2024- A l’occasion des 100 jours du gouvernement Suminwa, le ministre de l’Industrie, Louis Watum, a dévoilé une série d’initiatives marquantes qui visent à dynamiser l’économie congolaise. Parmi les annonces majeures, le déblocage des arriérés des quotités dues aux structures allocataires de la redevance sur le marché de la sous-traitance est un geste fort pour renforcer la confiance des acteurs économiques. Watum a souligné l’importance du strict respect de la réglementation pour assurer une gestion transparente et efficace des fonds.
Dans le cadre de la réforme, un arrêté ministériel a été mis en place pour simplifier le mécanisme de financement des structures telles que le FOGEC, l’ANADEC et l’APROCM. Le FOGEC sera chargé d’assurer la garantie de financement pour les PME et startups, tandis que l’ANADEC se concentrera sur l’accompagnement technique. L’APROCM, quant à elle, jouera un rôle clé dans la protection et la promotion des classes moyennes, essentielles pour la stabilité économique du pays.
Sous-traitance en plein essor : les PME congolaises propulsées
Le gouvernement a également annoncé l’accélération du déploiement de l’ANADEC dans les provinces, avec la construction de bâtiments administratifs pour favoriser un accompagnement plus proche des entrepreneurs locaux. Trois directions provinciales, à Lubumbashi, Matadi et Mbuji-Mayi, sont déjà opérationnelles, ce qui promet un soutien accru pour les PME-PMI et startups congolaises.
Un autre point fort de cette période est l’inauguration de la Maison de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation à Kinshasa. Ce nouvel incubateur pilote vise à offrir un soutien technique aux PME et startups, favorisant ainsi l’innovation et la création d’entreprises en RDC. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de développer un écosystème entrepreneurial dynamique et durable.
Le ministre a révélé que plus de 40 contrats de marchés de sous-traitance ont été octroyés aux PME congolaises, générant des milliers d’emplois directs et indirects. Cette systématisation du contrôle au sein des structures sous tutelle marque une avancée vers une culture de redevabilité et de transparence, cruciale pour l’essor du secteur privé.
Parmi les projets phares, le lancement du Projet Transforme, financé par la Banque Mondiale, vise à autonomiser plus de 25 000 femmes. Cet effort vient s’ajouter à une série d’initiatives pour renforcer la participation des femmes dans l’économie, un secteur souvent négligé mais essentiel pour le développement économique.
Une révolution économique en cours avec l’usine PEPSI et la création de 2 000 emplois !
Un autre développement significatif est l’accélération de l’installation de l’usine PEPSI à Maluku, qui a déjà créé 350 emplois directs et 1 700 emplois indirects. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large pour attirer les investissements étrangers et soutenir la création d’emplois dans le pays.
La réinstauration, après 50 ans, du contrôle de la conformité et de la qualité des produits avec l’apposition de la marque NCD (Normes Congo Démocratique) représente une avancée majeure pour garantir la qualité des produits sur le marché. Cela a été illustré par le cas de Varun Beverages RDC/PEPSI, qui a été au cœur de cette initiative.
Le gouvernement a également annoncé la poursuite du plan de relance de la SOTEXKI, avec le décaissement de la deuxième tranche pour soutenir les cultivateurs de coton et les sous-traitants dans la Grande Orientale. Cette démarche vise à revitaliser le secteur textile en RDC, un secteur avec un potentiel énorme pour l’économie.
La reprise de la coopération avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) pour assurer la protection des brevets et des marques congolaises sur le plan international témoigne d’une volonté de renforcer la position de la RDC sur le marché mondial. La mise en place de la plateforme de digitalisation pour la création d’entreprises, ainsi que la validation de l’étude de préfaisabilité de la ZES de KASAO, sont d’autres signes encourageants d’un avenir prometteur pour l’économie congolaise.
Enfin, le gouvernement congolais a ramené plus de 500 millions de dollars grâce à une diplomatie économique proactive, facilitant les échanges avec des investisseurs indiens et chinois. De plus, des mesures sont en cours pour encourager les promoteurs locaux à développer des micro-unités de transformation, ainsi que pour améliorer le climat des affaires par la révision de la loi sur la sous-traitance et l’élaboration de lois favorisant le contenu local.