Kinshasa, 26 septembre 2024- Lors de la 89e assemblée générale de l’ONU, le président américain Joe Biden a jeté un regard inquiet sur les crises qui secouent notre monde.
Dans son allocution, il a répertorié plusieurs nations en proie à des conflits dévastateurs, notamment la bande de Gaza, l’Ukraine, et le Soudan. Pourtant, une omission notable a suscité l’inquiétude des Congolais : la RDC n’a pas été mentionnée, malgré la guerre qui ravage l’Est du pays depuis des décennies.
“Le monde est déchiré. La crise humanitaire est grave à Gaza. Nous encourageons les démarches de l’Égypte pour une bonne suite dans laguerre Israélo-palestinienne. En Ukraine, au Soudan et à Gaza, je sais qu’il y a la guerre. Je sais que la suite sera bonne. Nous soutenons l’Ukraine. La guerre de Poutine ne fonctionne pas”, a-t-il déclaré.
L’absence de la RDC dans le discours de Biden soulève des interrogations sur l’attention portée aux crises africaines par la communauté internationale. Alors que la guerre d’agression menée par le Rwanda via le M23 et les atrocités des ADF et CODECO continuent de faire des ravages, le silence du président américain sur la situation en RDC est perçu comme un manque de reconnaissance de l’ampleur de ce conflit. Avec plus de 15 millions de morts à son actif, la RDC mérite une attention urgente.
Les Congolais, inquiets de cette omission, rappellent que leur pays est l’un des plus touchés par les conflits armés dans le monde. Avec plus de 3 millions de déplacés vivant dans des conditions précaires, sans accès aux soins, à la nourriture, ni à l’eau potable, la crise humanitaire en RDC appelle à une action immédiate de la part des Nations-Unies et des organisations internationales. L’absence de mention de ce pays dans un discours aussi influent que celui de Biden met en lumière l’indifférence persistante à l’égard des souffrances de son peuple.
Alors que le président Biden évoque les crises à Gaza, en Ukraine et au Soudan, l’oubli de la RDC souligne un défi persistent pour la communauté internationale : donner une voix aux victimes de conflits souvent négligés.