Kinshasa, 27 septembre 2024- Le récent tollé provoqué par les déclarations de l’influenceuse Denise Mukendi concernant le cas de viol présumé dont serait victime l’ex-chroniqueur, Jacky Ndala aux cachots de l’Agence nationale de renseignements -ANR – a enfin suscité une réaction officielle.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba a ordonné au Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et l’Inspectorat général de la police judiciaire des parquets, l’ouverture d’une enquête. Une décision saluée par de nombreuses voix de la société civile et des partis politiques.
Dans un contexte où les abus de pouvoir et les traitements inhumains sont souvent minimisés, l’instruction demandée par le garde des sceaux pourrait marquer un tournant. En invitant l’ex-président de la Ligue de jeunes du parti Ensemble pour la république à fournir des preuves médicales pour soutenir ses allégations, les autorités semblent vouloir prendre au sérieux cette affaire, redonnant ainsi espoir à ceux qui luttent contre l’impunité.
“L’enquête demandée permettra de faire la lumière sur ces faits graves”, peut-on lire dans son communiqué publié ce jeudi 26 septembre. Cependant, cette situation soulève des questions cruciales sur la manière dont les cas de violences sexuelles sont traités au sein de l’appareil judiciaire.
Les réactions vigoureuses des organisations de la société civile mettent en lumière la nécessité d’une réforme en profondeur pour garantir que de tels incidents ne soient plus jamais passés sous silence.