Kinshasa, 30 septembre 2024- Le débat sur la révision constitutionnelle revient sur le devant de la scène, suscitant des réactions vives au sein des partis politiques. Quelques heures après les déclarations d’Augustin Kabuya, président a.i. de l’UDPS, la coalition Lamuka, par la voix du secrétaire général de l’ECiDé, interpelle le président Félix Tshisekedi sur l’urgence de récupérer les zones occupées par le Rwanda.
Le professeur Devos Kitoko n’hésite pas à dénoncer une manœuvre qu’il juge “malhonnête” de la part du pouvoir en place, arguant que la révision constitutionnelle serait un moyen pour Félix Tshisekedi de s’accrocher au pouvoir. Il souligne avec force que, dans un contexte où une partie de la RDC est sous occupation, la priorité devrait être de restaurer l’intégrité du territoire plutôt que de modifier la Constitution.
“Nous avons toujours fait remarquer que nos amis sont ivres du lait. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent correctement. Le pays est occupé dans partie est de la République. Pendant ce temps, les amis pensent à s’éterniser au pouvoir”, assène Devos Kitoko.
Le SG de l’ECiDé estime que : “C’est dommage. La principale question fondamentale est celle de savoir en quoi le changement de la Constitution, dans ce pays aujourd’hui, est une priorité plus que recouvrer l’intégrité de notre territoire. Nos amis pensent à conserver malhonnêtement le pouvoir. Il nous faut rendre la République avec ses frontières qu’il a héritées de Joseph Kabila”.
Cette question suscite des divisions au sein de l’opposition, notamment avec Moïse Katumbi, qui exprime des craintes quant à la possibilité que cette révision pave la voie à un troisième mandat pour l’actuel président.