Kinshasa, 04 octobre 2024- Le mercredi 2 octobre, le ministère de l’Économie nationale a annoncé une révision à la baisse de 13 % du prix du carburant, une initiative censée alléger le fardeau de la vie chère pour les Congolais.
Cependant, le lendemain, alors que la mesure entrait en vigueur, un constat amer s’est rapidement imposé : les prix du transport et des biens et services demeuraient inchangés. Cette situation a suscité des interrogations parmi les consommateurs, beaucoup n’étant même pas au courant de cette décision gouvernementale.
Les réactions des transporteurs n’ont pas tardé à se faire entendre. Pour de nombreux chauffeurs et receveurs de mini-bus, la baisse du prix du carburant ne suffit pas à justifier une diminution des tarifs de transport. Ils argumentent que le coût de fonctionnement des véhicules dépend de plusieurs autres facteurs, et que la décision du gouvernement ne prend pas en compte la réalité du marché. “Ce n’est pas seulement le carburant qui détermine nos prix”, déclarent-ils, soulignant le besoin d’une tarification plus globale.
Du côté des passagers, le mécontentement est palpable. Ils estiment que cette baisse du prix du carburant aurait dû se traduire par une diminution immédiate des tarifs de transport. “Quand le prix du carburant augmente de 200 FC, les transporteurs n’hésitent pas à augmenter leurs prix. Alors pourquoi cette fois-ci, ils ne réagissent pas à la baisse ?”, s’interrogent-ils. Cette incohérence fait naître un sentiment d’injustice parmi les usagers.
Pour garantir l’efficacité de cette mesure, les passagers appellent de leurs vœux une intervention plus rigoureuse de l’État. Ils demandent un suivi et un contrôle strict des prix afin de sanctionner les transporteurs qui ne respecteraient pas les nouvelles directives. “Il est temps que le gouvernement impose une tarification standard pour toutes les destinations”, affirment-ils, soulignant la nécessité d’un cadre réglementaire clair.
La baisse du prix du carburant en RDC a révélé des dysfonctionnements dans le secteur du transport. Alors que le gouvernement tente de lutter contre la vie chère, il est devenu évident que des mesures complémentaires sont nécessaires pour assurer que les bénéfices de cette initiative atteignent réellement la population.