Kinshasa, 06 octobre 2024- Le samedi 5 octobre a marqué un tournant dans l’équilibre des forces au sein de l’Assemblée nationale, avec l’entérinement des groupes parlementaires et la répartition des postes au sein des bureaux des commissions permanentes. Ce processus, qui a nécessité des négociations serrées entre le bureau de la Chambre basse et les différents partis, explique les dynamiques complexes qui régissent le paysage politique congolais.
Les alliances stratégiques se dessinent alors que les partis cherchent à maximiser leur influence tout en naviguant dans un contexte de rivalités historiques. L’UDPS/Tshisekedi, bien que majoritaire, a dû céder certaines de ses aspirations hégémoniques en ne conservant que trois présidences de commission, notamment celles de la commission PAJ, Défense et Sécurité, ainsi que Genre et Famille. Les concessions faites par l’UDPS pourraient bien être interprétées comme une volonté de favoriser la cohésion au sein de la majorité, mais aussi comme une stratégie pour éviter une fracture au sein du bloc gouvernemental.
D’un autre côté, des partis comme 2A/TDC et Ensemble de Moïse Katumbi prennent les rênes de commissions clés, telles que la commission ECOFIN et la commission des droits de l’homme, respectivement. Ce partage du pouvoir est révélateur d’une volonté de diversifier les compétences et d’intégrer des voix variées dans les débats parlementaires.
Les nouvelles présidences de commissions pourraient également apporter des perspectives différentes sur des questions cruciales, allant de l’économie à la défense des droits civiques. La mise en place de ces commissions permanentes va enfin permettre aux élus de commencer leurs travaux au-delà des plénières. En tant qu’organes techniques essentiels, ils joueront un rôle fondamental dans l’élaboration des lois et des politiques publiques.