Kinshasa, 13 octobre 2024- La situation des pêcheurs congolais est devenue préoccupante après la saisie de 24 embarcations et de matériels de pêche par la police lacustre ougandaise.
Depuis le 9 octobre, ces équipements, dont des moteurs hors-bord et des filets, ont été transportés à Butiaba, et les pêcheurs concernés sont actuellement détenus en Ouganda pour avoir prétendument pratiqué la pêche illicite dans les eaux territoriales ougandaises. Cette information a été relayée par la société civile de la chefferie de Mokambo, située dans le territoire de Mahagi en Ituri.
Grégoire Thumitho, représentant de la société civile, a révélé que les pêcheurs congolais, incarcérés à la prison de Bulisia, doivent débourser environ deux cents dollars américains pour retrouver leur liberté. Face à cette situation désespérée, il a lancé un appel aux autorités congolaises pour qu’elles interviennent afin de faciliter la libération de ces hommes, qui se retrouvent dans une position précaire.
Les militaires ougandais accusent les Congolais d’avoir franchi la frontière sur le lac et d’avoir pratiqué une pêche non autorisée. En réponse à cette crise, la société civile exhorte les FARDC à intensifier les patrouilles sur le lac pour protéger les intérêts des pêcheurs congolais. “Ces militaires ougandais accusent ces Congolais d’avoir violé la frontière sur le lac où ils pratiquent la pêche non autorisée en Ouganda. Face à cette situation, la société civile demande aux militaires de l’unité de la force navale des FARDC basée à Muguma de multiplier des patrouilles de combat sur le lac ; que les deux entités, à savoir le territoire de Mahagi et le district ougandais de Bulisa, rentrent en contact pour trouver une issue favorable à ce dossier”, lance-t-il.
De plus, un appel a été lancé pour que les autorités des deux côtés de la frontière, à savoir le territoire de Mahagi et le district ougandais de Bulisa, collaborent afin de trouver une solution favorable à ce dossier. “La société civile demande la libération sans condition de ces Congolais qui croupissent en mission et dont les familles sont tracassées pour vendre leurs biens afin d’obtenir la libération de ces pêcheurs”, ajoute-t-il.
L’administrateur du territoire de Mahagi a été contacté par Radio Okapi et a promis de fournir des informations supplémentaires sur cet incident dans les heures à venir.