Kinshasa, 13 octobre 2024- La question de la révision constitutionnelle suscite des débats houleux au sein des sphères politiques et civiles. Moïse Katumbi, figure emblématique de l’opposition, a exprimé son rejet de ces tentatives de modification, rappelant son engagement lors des élections de 2018.
En soulignant que toute révision devrait être motivée par un besoin collectif plutôt que par des ambitions personnelles, il met en garde contre les dangers que cela pourrait représenter pour la démocratie congolaise. “En 2018, nous étions ensemble avec Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe pour contrer toute modification de la Constitution. Aujourd’hui, c’est la même Constitution que l’on veut changer, non pas par nécessité, mais par intérêt personnel”, réagit l’ex-gouverneur du Katanga.
La Constitution de 2006, adoptée après des années de conflits, a été conçue pour établir un cadre démocratique solide et protéger les droits des citoyens. Cependant, des appels à sa modification émergent régulièrement, souvent justifiés par des évolutions politiques jugées nécessaires. Katumbi s’insurge contre ces justifications, arguant que la volonté de modifier la Constitution pourrait “masquer des manœuvres visant à prolonger les mandats au pouvoir, ce qui nuirait à l’équilibre institutionnel.”
Dans ce contexte, le président d’Ensemble pour la République appelle à une vigilance accrue pour préserver l’intégrité de la Constitution et garantir un processus électoral qui soit libre et transparent.