Kinshasa, 13 octobre 2024- Dans une interview récente, Lambert Mende, ancien ministre de la Communication, a fait des déclarations qui risquent de secouer le paysage politique du pays. Mende a affirmé que toutes ses communications officielles sur les manifestations d’opposition étaient préalablement validées par l’ancien président Joseph Kabila.
Les relations entre Mende et Kabila semblent plus complexes qu’il n’y paraissait. L’ancien ministre a souligné que l’ex-président n’était pas le “seul décisionnaire” et que son entourage avait une ”influence” considérable sur les choix politiques. Il a ainsi évoqué le rôle crucial de Katumba Mwanke, un ancien proche de Kabila, qui aurait facilité son changement de poste, révélant ainsi les luttes de pouvoir au sein même du régime.
Mende a également abordé son départ du Front commun pour le Congo (FCC) et l’émergence de l’Union sacrée. Il a expliqué que Kabila avait perdu le contrôle sur les réunions du FCC, ce qui a conduit à une fragmentation des alliances politiques. Cette évolution montre que les décisions ne sont plus uniquement dictées par Kabila, mais que les acteurs politiques cherchent à se repositionner dans un paysage en constante évolution.
Malgré ses critiques, Mende maintient une image nuancée de Kabila, le décrivant comme un patriote respectueux des lois. Son départ sans en informer Kabila suggère une prise de distance calculée, témoignant de son désir d’asseoir son indépendance politique tout en naviguant dans les eaux troubles de la politique congolaise.