Kinshasa, 14 octobre 2024- La discussion autour du projet de révision constitutionnelle en RD Congo ne cesse de susciter des réactions passionnées. Bien que le parti présidentiel défende cette initiative avec vigueur, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a tenu à clarifier que ce sujet n’est pas à l’ordre du jour de l’Exécutif national.
Dans une déclaration sur RFI, il a affirmé que les priorités du Gouvernement restent centrées sur les six engagements pris par le chef de l’État, Félix Tshisekedi. “La réforme constitutionnelle n’est pas à l’ordre du jour au niveau du Gouvernement. Ce qui est prioritairement à l’ordre du jour, pour nous, c’est le six engagements du Président de la République. De ce point de vue, nous avons fait beaucoup de progrès”, fait-il remarquer.
Le ministre de la Communication et médias a expliqué que l’accent est mis sur des questions cruciales telles que l’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais. Il a rappelé que des progrès ont été réalisés, notamment avec la récente baisse des prix du carburant, et a promis une baisse imminente des prix des denrées de première nécessité.
“Récemment, vous avez suivi le prix du carburant qui avait sensiblement baissé. Les prix des denrées de première nécessité devraient baisser dans les prochains jours, dès que les principaux importateurs auraient fini leurs stocks. C’est à cela que nous nous attelons”, ajoute-t-il, soulignant l’importance de répondre aux besoins immédiats des citoyens.
En parallèle, le porte-parole a appelé à la retenue dans les débats autour de la révision constitutionnelle, assurant que si cette question devait devenir pertinente, le président s’exprimerait de manière transparente. “Ce n’est ni à l’initiative du Gouvernement ni dans aucune institution”, précise-t-il, qualifiant le débat de « discussion d’à-côté » qui suit son cours normal, tandis que la priorité du Gouvernement reste d’améliorer les conditions de vie des Congolais.
Cependant, l’opposition continue de tirer la sonnette d’alarme, mettant en garde contre les intentions cachées derrière le projet de révision. De nombreux observateurs estiment qu’une telle initiative pourrait permettre à Félix Tshisekedi de prolonger son mandat, exacerbant ainsi les tensions politiques.