Kinshasa, 16 octobre 2024- L’opposant politique congolais Adolphe Muzito a réagi aux questions des journalistes concernant la campagne de révision constitutionnelle lancée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Pour lui, l’actuelle Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC) est une « Constitution provisoire » qui doit être remplacée par une nouvelle charte fondamentale, mieux adaptée aux besoins du pays. Muzito insiste sur l’importance de mener un débat approfondi sur les réformes nécessaires, plutôt que de se contenter d’une simple révision de la constitution en vigueur.
Adolphe Muzito propose que la nouvelle constitution soit élaborée et votée par une Assemblée constituante élue, ainsi que promulguée par un président élu démocratiquement. Il a fait savoir que si l’UDPS soutient l’idée de remplacer la Constitution actuelle, il est crucial qu’elle précise les réformes à mettre en place.
“Si l’UDPS adhère à notre proposition de remplacer cette constitution de transition, c’est tant mieux. Mais elle ne doit pas seulement appeler au changement, elle doit aussi préciser les réformes à apporter”, estime le président du parti Nouvel Élan. L’objectif est d’établir pour la première fois une Constitution issue d’un véritable processus démocratique, reflétant les aspirations du peuple congolais.
Face à des critiques selon lesquelles ce débat pourrait être une manœuvre politique pour prolonger le mandat du président Tshisekedi, Muzito reste optimiste quant aux bénéfices d’une nouvelle Constitution. Il argue que l’actuelle charte, adoptée par un parlement non élu, nécessite une refonte radicale pour devenir « définitive » et répondre aux besoins structurels du pays. Selon lui, ce changement est essentiel pour bâtir une meilleure gouvernance et une véritable démocratie en RDC.
Les réformes que l’ancien Premier ministre propose vont au-delà de la simple révision. Parmi celles-ci figurent des mesures pour renforcer l’autonomie provinciale, établir un régime politique présidentiel inspiré de modèles sud-africains ou angolais, et améliorer la gestion foncière.