Une arrivée massive d’étrangers est observée dans certaines villes, cités et localités de la province du Tanganyika depuis quelques mois. Certains de ces sujets sont soupçonnés de ne pas être en règle pour résider sur le sol congolais.
Cette situation inquiète de nombreux habitants, y compris les acteurs de la société civile dans cette région de la République Démocratique du Congo, déjà frappée par le banditisme urbain et l’activisme des groupes rebelles dans les milieux ruraux.
Le gouvernement provincial du Tanganyika recommande aux citoyens étrangers désireux de vivre sur son territoire de se conformer aux règles. “Vu le flux croissant des étrangers dans la province du Tanganyika, risquant d’impacter négativement la situation sécuritaire, l’obtention de la carte de résident pour ceux qui n’en ont pas s’avère impérative”, annonce l’exécutif provincial, qui a même accordé un moratoire d’un mois à compter du 11 octobre pour permettre aux récalcitrants de se mettre en règle.
Selon un communiqué signé par le ministre provincial de l’Intérieur, Maître Johnson Kasongo Salumu, les étrangers qui n’auront pas rempli cette obligation risquent l’expulsion du sol tanganyikais. Par le Lac Tanganyika, le trafic et les échanges sont fluides entre cette province et le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Parmi ces pays, le Burundi voit sa communauté accroître sa présence au Tanganyika, notamment dans des secteurs comme la conduite de locomotives de transport en commun, la maçonnerie et la charpenterie.
Le manque de documents n’est pas le seul aspect problématique. De nombreux étrangers exercent également le petit commerce, vendant des produits en détail, ce qui est contraire à la législation. À plusieurs reprises, la Fédération des entreprises du Congo (FEC/Tanganyika) a tiré la sonnette d’alarme, mais cette pratique persiste.