Kinshasa, 22 octobre 2024- Le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 se distingue par l’incorporation de 13 anciens chefs de corps issus du Parlement, un fait qui a suscité des interrogations sur la transparence du processus budgétaire. Selon des sources gouvernementales confiées à nos confrères d’Opinion.cd, le nombre total de bénéficiaires s’élève ainsi à 513, dépassant le chiffre officiel de 500 que l’État congolais avait initialement prévu de prendre en charge.
Cette décision d’inclure les anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat dans le projet de loi a été justifiée par la nécessité de reconnaître leur contribution passée. Parmi les concernés figurent des personnalités connues telles qu’Olivier Kamitatu, Vital Kamerhe et Jeanine Mabunda. Toutefois, cette mesure soulève des questions sur l’équité et l’utilisation des ressources publiques, alors que le pays fait face à des défis économiques majeurs.
Les sources au ministère du Budget précisent que le projet de loi du Budget est soumis à des examens rigoureux avant d’être débattu en Conseil des ministres. Il est également indiqué que l’Assemblée nationale, en tant qu’autorité budgétaire, a la possibilité de réajuster le projet selon les priorités des citoyens avant sa promulgation par le Chef de l’État.
“Nous l’appelons projet parce qu’il doit subir les modifications avant sa promulgation par le chef de l’Etat. L’Assemblée nationale, autrement dit autorité budgétaire, va le réajuster selon les priorités des attentes de la population”, note la même source.
Cependant, la question demeure : cette incorporation des anciens chefs de corps est-elle une nécessité budgétaire ou une simple faveur accordée à des personnalités politiques ? Alors que le pays aspire à un développement durable et à une gestion rigoureuse des finances publiques, il est essentiel d’assurer la transparence et l’équité dans les décisions budgétaires, afin de renforcer la confiance des Congolais envers leurs institutions.