La révélation accablante sur l’exploitation minière illicite par des ressortissants chinois dans le territoire de Manono tient en haleine l’opinion publique de la province du Tanganyika depuis ce lundi 21 octobre.
La source de cette dénonciation est d’importance, provenant du caucus des députés provinciaux élus du territoire de Nyunzu. Ces représentants du peuple ont dénoncé, dans leur rapport de contrôle parlementaire présenté lors de la plénière de ce lundi, l’exploitation illégale des ressources précieuses par des individus chinois.
Ces derniers utilisent des équipements de pointe similaires à ceux des grandes entreprises, alors qu’ils n’ont pas de siège officiel ni à Nyunzu ni à Kalemie, le chef-lieu de la province. Le rapport, lu par la députée provinciale Mbuyu Adolphine, porte-parole du caucus, souligne également la présence d’enfants sur les sites exploités par ces étrangers, sans que la source de leur autorisation pour mener ces opérations soit claire.
La situation à Nyunzu illustre clairement la violation flagrante du code minier et des divers instruments régissant l’exploitation minière en République Démocratique du Congo.
À l’exception de MMR (Mining Mineral Resources) qui a son siège à Kalemie, et de CAMECO, conforme au code minier par le passé, toutes les autres entreprises opérant dans le secteur extractif à Kalemie semblent être clandestines.
Les communautés locales ne peuvent que constater, impuissantes, le départ des minerais après l’exploitation des terres de leurs ancêtres.
L’impact social de l’exploitation minière à grande échelle, bien que le gouvernement et les opérateurs économiques insistent sur le concept d’« exploitation artisanale », n’est pas perceptible.
Malgré les protestations de la population et des organisations de la société civile, relayées par les médias, rien ne change ; l’exploitation illicite des minerais reste largement tolérée au Tanganyika.