Kinshasa, 23 octobre 2024- Félix Tshisekedi, le Président de la République, s’affirme de plus en plus comme le fervent défenseur d’une réforme constitutionnelle nécessaire pour répondre aux besoins et aspirations du peuple congolais.
Lors d’un discours prononcé dans la ville de Kisangani le 23 octobre, il a exprimé sans détour que l’actuelle Constitution, élaborée à l’étranger, ne traduit pas les réalités vécues par les Congolais. “Notre Constitution n’est pas bonne. Elle a été rédigée à l’étranger par des étrangers. Il faut une Constitution sur base de nos réalités”, déclare Tshisekedi.
Malgré cette volonté manifeste, Tshisekedi a tempéré les attentes en affirmant qu’il ne s’agit pas d’une question d’urgence. Il a annoncé que l’année prochaine, une commission nationale sera mise en place, impliquant divers experts, pour engager une réflexion approfondie sur la nouvelle Constitution. “Ce n’est pas une question d’urgence. L’année prochaine, une commission nationale comprenant plusieurs disciplines sera installée, pour réfléchir sur notre Constitution”, martèle-t-il.
Cependant, ce projet de réforme suscite des débats passionnés au sein de la classe politique congolaise, notamment au sein de l’Union sacrée, la coalition qui soutient Tshisekedi. La question de la Constitution est devenue un sujet de discorde, avec des voix qui s’élèvent pour défendre l’ancien texte et d’autres qui appellent à une refondation totale.