Kinshasa, 29 octobre 2024- Dans un contexte où la République démocratique du Congo (RDC) aspire à un développement durable, Jean-Pierre Lihau, vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, a lancé un appel audacieux lors d’un briefing avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias.
Le cerveau d’État a souligné la nécessité d’explorer une éventuelle révision de la Constitution, considérant que la loi fondamentale doit être adaptée aux réalités d’un pays en évolution. “On ne peut pas interdire la réflexion dans un pays”, a-t-il affirmé, ouvrant la voie à un débat nécessaire sur l’évolution des textes législatifs.
Les lacunes de la Constitution actuelle, selon Lihau, sont des freins au progrès national. Il a déclaré que ces faiblesses, identifiées par des experts, méritent une analyse approfondie pour en comprendre les implications. “Est-ce que notre Constitution comporte des faiblesses ? La réponse est indubitablement oui”, a-t-il précisé, incitant ainsi la communauté nationale à s’interroger sur les réformes nécessaires. Ce questionnement pourrait être le début d’un processus de transformation crucial pour le pays.
Critiquant l’ “hyper institutionnalisation de l’État” Lihau a évoqué une « obésité de l’État » qui entrave l’efficacité administrative. Selon lui, cette surcharge institutionnelle nuit à la “bonne gestion” des ressources publiques et empêche l’émergence d’une administration agile et réactive. En mettant en lumière ce phénomène, il appelle à des réformes structurelles pour alléger le poids de l’administration et optimiser les ressources de l’État.
Ainsi, le VPM de la Fonction publique pose les bases d’une réflexion collective sur l’avenir institutionnel de la RDC. Des discussions ouvertes et des contributions variées seront essentielles pour envisager les réformes nécessaires à la modernisation du pays. La question demeure : la nation est-elle prête à s’engager dans ce chemin de révision constitutionnelle pour mieux répondre aux défis contemporains ?