Kinshasa, 04 novembre 2024- Dans un contexte de crise sécuritaire aiguë, Martin Fayulu, leader de l’opposition, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la situation précaire à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un message poignant sur son compte officiel X, il a dénoncé la perte de 120 localités aux mains du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Fayulu a interpellé le président Félix Tshisekedi sur l’urgence d’une réponse efficace pour récupérer ces territoires, soulignant l’incapacité apparente de l’administration actuelle à défendre l’intégrité territoriale du pays.
“Monsieur Tshisekedi, les localités de l’est de la RDC tombent une à une aux mains des supplétifs de l’armée rwandaise, le M23. Quand allez-vous agir pour récupérer les 120 agglomérations perdues à ce jour? La Constitution vous empêche-t-elle de dire aux Congolais comment notre armée doit restaurer l’intégrité de notre territoire ?”, interroge le chef de l’État.
La prise de l’agglomération de Kamandi Gîte par le M23, située à plus de 130 km de Goma, illustre la progression inquiétante des rebelles sur le front nord. Cette avancée stratégique ouvre de nouvelles voies vers la ville de Beni et le lac Édouard, exacerbant les craintes concernant l’expansion des groupes armés dans la région. Les questions soulevées par Fayulu transcendent la simple critique politique : elles interpellent directement la responsabilité de l’État dans la protection de ses citoyens et de son territoire.
En dépit de la gravité des événements, l’armée congolaise semble paralysée, respectant un cessez-le-feu tout en attendant des ordres pour une éventuelle contre-offensive. Cette inaction a suscité des appels à l’action de la société civile, qui réclame des mesures concrètes pour sécuriser le pays face à cette menace grandissante.