Kinshasa, 04 novembre 2024- Le député national Augustin Matata Ponyo, lors de son intervention sur Radio Okapi ce lundi, a évoqué un enjeu crucial pour le développement du pays : l’exécution efficace des 48 % du budget 2025 alloués aux projets d’investissement.
Alors que le projet de Loi des finances a été jugé recevable par l’Assemblée nationale, l’ancien Premier ministre exprime des inquiétudes quant à la capacité du gouvernement à transformer ces chiffres en actions concrètes. Il souligne que, malgré la part significative réservée aux investissements, l’expérience des deux dernières années montre une tendance alarmante vers des dépenses de consommation et des projets peu impactants.
L’élu de Kindu n’hésite pas à critiquer la gestion actuelle des budgets précédents, en soulignant que l’exécution du budget 2023 et 2024 a été largement inférieure aux attentes. Selon lui, beaucoup de fonds ont été gaspillés dans des dépenses de prestige, ce qui remet en question la priorité accordée aux projets réellement transformateurs.
“Quand on regarde l’exécution du budget 2023, budget 2024, une part importante a été réservée aux investissements mais quand on va dans le fond pour examiner avec des loupes on voit très bien que beaucoup de dépenses sont plutôt de dépenses de consommation, des dépenses de prestige parce qu’en réalité le budget d’investissement est très peu exécuté. Et donc, j’émets beaucoup de réserves là-dessus”, dit Matata Ponyo.
Pour que les 48 % du budget ne soient pas qu’un simple chiffre sur le papier, l’ex-Premier ministre insiste sur l’importance d’une bonne “gouvernance et d’un leadership fort”. Il appelle à une mobilisation collective pour veiller à ce que les ressources allouées soient utilisées judicieusement, en mettant l’accent sur des projets qui répondent aux besoins réels de la population.