Kinshasa, 04 novembre 2024- Face à des disparités salariales de plus en plus marquées, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a pris la parole pour défendre les enseignants de l’éducation nationale et les professeurs d’université. Lors du débat général sur le projet de Loi de finances 2025, il a souligné l’urgence de revaloriser leurs salaires pour qu’ils puissent vivre dignement.
“Les enseignants sont très mal payés, mais les professeurs d’université, c’est encore une misère incroyable”, a décrié le speaker de la chambre basse du parlement. Cet appel est d’autant plus crucial que les enseignants, piliers de la formation des futures générations, touchent des rémunérations largement inférieures à celles des inspecteurs de l’Inspection générale des finances (IGF).
Pour Kamerhe, le contraste est saisissant : alors que les inspecteurs de l’IGF, récemment recrutés, jouissent de salaires attractifs et de divers avantages, les professeurs d’université peinent à joindre les deux bouts. Kamerhe a d’ailleurs illustré cette inégalité en expliquant qu’un inspecteur des finances pourrait aisément subvenir aux besoins de plusieurs professeurs, un constat qu’il juge profondément injuste.
La transformation de l’IGF sous l’ère Tshisekedi, avec notamment des investissements massifs dans les infrastructures et les conditions de travail des agents, contraste fortement avec le quotidien des enseignants. Sous la direction de Jules Alingete Key, l’IGF bénéficie de moyens sans précédent, comme l’acquisition de plus de 280 véhicules et l’accès à des crédits immobiliers, contribuant à mettre ses inspecteurs à l’abri des tentations de corruption.
“Toutes ces réalisations ont répondu à un seul but, celui de mettre les inspecteurs des finances à l’abri des tentations pouvant compromettre leur intégrité”, a ajouté l’élu de Bukavu.
En réponse, Kamerhe et son allié Gode Mpoy Kadima appellent à une prise de conscience collective pour restaurer la dignité des enseignants. Si le gouvernement congolais ambitionne de bâtir une société prospère et éduquée, il devient urgent de garantir des conditions de vie décentes aux acteurs de l’éducation, sans qui aucun développement ne serait possible.