Kinshasa, 05 novembre 2024- Lundi, lors d’une intervention marquante, Constant Mutamba, ministre d’État de la Justice, a attiré l’attention sur les discussions chaudes entourant la possible révision de la Constitution.
Ce sujet, au cœur des tensions entre le pouvoir en place, l’opposition et la société civile, soulève des interrogations fondamentales sur l’avenir politique du pays. Mutamba a plaidé pour une adaptation nécessaire des lois aux réalités socio-politiques en constante évolution, soutenant que les réformes sont essentielles pour une gouvernance efficace.
“Ce sont les hommes qui élaborent les lois pour résoudre des problèmes précis. Et quand ces lois montrent des failles dans leur application, il est nécessaire de les adapter”, a fait savoir le garde des sceaux. Le ministre a également cité le penseur français Jacques Louis de Rouvillois, qui affirmait que “les constitutions ne sont pas des tentes dressées pour le sommeil, elles doivent s’adapter aux réalités sociétales.”
Alors que le ministre insiste sur le caractère indispensable des réformes, l’opposition, représentée notamment par la plateforme Lamuka, s’alarme d’une possible dérive autoritaire. Les craintes d’un prolongement du mandat présidentiel de Félix Tshisekedi à travers une révision constitutionnelle alimentent un climat de méfiance.
La campagne « changeons Félix Tshisekedi et pas la Constitution » illustre la volonté de l’opposition de mobiliser l’opinion publique contre toute tentative de modification de la loi fondamentale. Les leaders de Lamuka soulignent l’importance de respecter les accords politiques de 2006, qui avaient établi un cadre garantissant des mandats limités et une alternance démocratique.