Kinshasa, 07 novembre 2024- Le mercredi 6 novembre, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a dirigé une réunion décisive du Comité de conjoncture économique à la Primature.
L’objectif principal était d’explorer des mesures concrètes pour assurer la stabilité économique du pays, notamment en matière de surveillance des marchés de change et de biens et services. Cette réunion a également été l’occasion de discuter des stratégies pour maintenir un niveau d’exécution des dépenses publiques et favoriser la mobilisation des recettes.
Le VPM en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a souligné la stabilisation des prix sur les marchés, ce qui est un signe encourageant pour l’économie nationale. “Le taux d’inflation est maîtrisé et le marché de change reste relativement stable, tant sur le marché indicatif que sur le marché parallèle”, a-t-il affirmé, mettant en lumière les efforts du gouvernement pour maintenir cette dynamique positive.
Dans un contexte de fin d’année souvent marqué par des dépenses imprévues, le gouvernement se fixe des objectifs clairs pour éviter tout dérapage budgétaire. “Nous avons encore deux mois pour l’exercice 2024. La clé pour préserver la stabilité des prix réside dans une exécution rigoureuse des dépenses publiques et une mobilisation efficace des recettes”, a ajouté Mukoko. Cela souligne l’importance d’une gestion budgétaire prudente, surtout à l’approche de la période fiscale.
Pour renforcer cette gestion, le Comité a décidé de collaborer étroitement avec le ministère des Finances et le ministère du Budget. Un plan de trésorerie sera élaboré pour les deux derniers mois de l’année, permettant ainsi un meilleur contrôle des dépenses publiques et garantissant que ces dernières ne compromettent pas la stabilité économique.
La question des prix des denrées alimentaires importées a également été au centre des discussions. La cheffe de l’exécutif a chargé le patron de l’Économie et l’Inspection générale des finances (IGF) de travailler ensemble pour réduire ces prix. “Un décret a été signé pour lutter contre la vie chère, facilitant l’accès à des crédits d’impôts pour les importateurs”, a précisé le professeur Mukoko, soulignant que cette mesure vise à abaisser les coûts pour les consommateurs dans les meilleurs délais.
Dans le cadre de cette initiative, le ministère de l’Économie nationale s’engage à mettre en place des contrôles économiques rigoureux. Des équipes de contrôle seront déployées pour surveiller les pratiques commerciales et garantir le respect des réglementations en matière de prix. Cette démarche vise à protéger les droits des consommateurs et à lutter contre la spéculation.
Enfin, chaque entreprise sera tenue de respecter l’obligation d’afficher clairement les prix de ses produits et services. Cela permettra d’assurer une transparence totale sur le marché, évitant ainsi les abus qui pourraient pénaliser les consommateurs et nuire à leur pouvoir d’achat.