Kinshasa, 07 novembre 2024- Ce jeudi, le village de Kanyabuki, situé en territoire de Nyiragongo, a été le théâtre de nouveaux affrontements entre les rebelles du M23 et les jeunes résistants Wazalendo. Alors que la tension monte dans cette région du Nord-Kivu, la société civile locale fait état d’une escalade des violences qui perturbe la vie quotidienne des habitants, notamment par la suspension du trafic sur la route nationale numéro 2 à Kibumba.
Les dernières hostilités, qui auraient été déclenchées par une attaque des rebelles sur une position des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soulignent la fragilité de la situation sécuritaire dans cette zone. L’armée n’a pas encore réagi à ces incidents, laissant les populations locales dans l’incertitude. Ce regain de violence survient peu après le lancement à Goma d’un mécanisme de vérification ad-hoc, censé renforcer le processus de paix dans la région.
Le cessez-le-feu établi en août dernier semble de plus en plus difficile à maintenir, avec des violations répétées de part et d’autre. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, continuent d’étendre leur emprise sur le territoire, ayant récemment pris des positions stratégiques dans des zones clés comme Walikale et Lubero. Cette dynamique pose un défi majeur pour la sécurité et la stabilité dans la province du Nord-Kivu.
Face à cette situation, les jeunes résistants Wazalendo se mobilisent pour défendre leur territoire et leur communauté. Leur détermination à s’opposer aux avancées du M23 témoigne d’un désir de préserver la paix et la sécurité dans leur région. Alors que les combats se poursuivent, Kanyabuki devient le symbole d’une résistance locale face à des forces armées mieux équipées, mais dont les intentions restent contestées par la population.