Kinshasa, 10 novembre 2024- Samedi dans la soirée, une vague de résistance a déferlé sur Kinshasa, où plusieurs personnalités politiques, mouvements citoyens et partis d’opposition se sont unis pour dénoncer le projet de modification de la Constitution par Félix Tshisekedi. Au cours d’une conférence de presse, ils ont exprimé leur ferme opposition à un éventuel troisième mandat du président, qualifiant cette initiative de menace pour la démocratie congolaise.
Ados Ndombasi, président du regroupement Alternative 2028, a lancé un appel vibrant à la population. Il a exhorté les Congolais à se dresser contre ce qu’il qualifie de « dictature » de Tshisekedi, soulignant que le président a trahi son devoir en tentant de modifier des règles fondamentales qui garantissent la stabilité de l’État. “La RDC vous appelle à un sursaut national”, déclare-t-il, galvanisant ses compatriotes à défendre leur Constitution.
Critiquant la volonté du président de briser le pacte de stabilité républicaine, Ndombasi a qualifié cette démarche d’initiative « hasardeuse », dont le seul bénéfice serait personnel. Il a mis en lumière les dangers d’un pouvoir qui chercherait à s’ancrer indéfiniment, appelant à une vigilance collective pour préserver les acquis démocratiques du pays. “Face à nos différents clivages, disons tous non au retour d’un pouvoir d’un et à l’anarchie. Levons-nous et réaffirmons publiquement et en acte le fondement de notre Constitution”, poursuit-il.
Le message de résistance s’est également articulé autour de l’article 64 de la Constitution, qui stipule que nul ne peut exercer plus de deux mandats. Les organisateurs du forum ont insisté sur l’importance de se rassembler pour défendre ces principes fondamentaux, tirant les leçons d’une histoire marquée par des dérives autoritaires. “En tirant les leçons de notre histoire, nous avons ensemble décidé qu’aucun individu, d’aucune sorte ne peut exercer plus de deux mandats à la tête du pays”, dit Ados Ndombasi.
Des figures emblématiques de l’opposition, telles que Delly Sessanga, Jean-Claude Katende et Fred Bauma, ont signé cette déclaration, illustrant la détermination commune à éviter le retour à un pouvoir autocratique. Ensemble, ils appellent à un engagement citoyen fort pour faire entendre leur voix et défendre la démocratie en RDC.