Kinshasa, 11 novembre 2024- Lors de la 21e réunion du Conseil des ministres, présidée par le président de la République, Félix Tshisekedi, le vendredi 8 novembre, le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a annoncé aux membres du conseil le projet de construction de cinq nouvelles maisons carcérales répondant aux normes internationales, ainsi que la réhabilitation des prisons actuelles.
Ce projet vise à lutter contre la surpopulation carcérale, notamment parmi les détenus en détention provisoire, qui représentent 80 % de la population carcérale.
Pour répondre à l’urgence, des maisons d’arrêt provisoires seront aménagées afin d’accueillir les détenus préventifs durant la période de construction et de réhabilitation des établissements pénitentiaires, estimée entre 12 et 24 mois.
“Une commission chargée de s’occuper de la construction des nouvelles prisons et maisons d’arrêt, ainsi que de la réhabilitation des prisons déjà existantes, a été mise en place. La commission a proposé en urgence la construction de cinq prisons modernes et la réhabilitation des établissements actuels. La durée des travaux est estimée entre 12 et 24 mois maximum”, rapporte le compte rendu du conseil des ministres, lu par la ministre de la Culture, Yolande Elebe.
Le compte rendu précise que cette initiative fait suite aux instructions de la Première ministre, qui a demandé une solution immédiate pour les détenus dont les dossiers sont en cours.
Par ailleurs, le ministre de la Justice a proposé que la nouvelle prison de la ville de Kinshasa soit construite soit dans la commune de Maluku, soit dans la commune de Mont-Ngafula. Il a indiqué qu’elle aura une capacité d’accueil de 3 000 pensionnaires.
Concernant la construction des nouvelles maisons d’arrêt provisoires à Kinshasa, quatre sites ont été retenus, dont celui de l’école de garde et de l’éducation des enfants de Benseke, le site de la SNEL (ex-Coline) à la cité Maman Mobutu, le site de la société Ciforco, et celui de la base de la quatorzième région militaire à Maluku.
Il convient de signaler que la quasi-totalité des prisons de la République Démocratique du Congo datent de l’époque coloniale, d’où la nécessité d’une réhabilitation s’impose.