Les débats se multiplient autour de la volonté du président de la République, Félix Tshisekedi de réviser la Constitution de la RDC.
Les opinions divergentes émergent, tant au sein des familles politiques que des mouvements associatifs. Parmi les opposants, le Mouvement panafricain demain c’est loin (MPDCL) se distingue par sa position ferme contre l’initiative présidentielle, appuyée par l’Union sacrée de la Nation, la coalition politique de Tshisekedi.
“Le Mouvement Panafricain Demain C’est Loin fait le choix inaliénable et salvateur de résister et appelle le peuple congolais à tout faire pour stopper le plan dangereux d’un régime irresponsable visant à s’octroyer un troisième mandat dans une immoralité totale”, déclare le président du MPDCL, Génie Mwenze Nabii, dans un communiqué publié le vendredi 15 novembre et transmis à la rédaction d’enquête.cd.
Selon ce mouvement panafricain basé à Lubumbashi, “dans la situation actuelle de notre pays, toucher à la Constitution revient à déclarer la guerre au peuple souverain que ce régime a tant opprimé”. Le MPDCL propose que tout processus de révision constitutionnelle soit soumis à un référendum organisé le même jour que l’élection présidentielle, afin d’empêcher tout président, qu’il soit entrant ou sortant, de se servir de cette réforme pour justifier un troisième mandat. “Ce serait une honte pour la République”, ajoute le mouvement.
Pour rappel, le président Félix Tshisekedi avait critiqué l’actuelle Constitution, affirmant qu’elle avait été conçue à l’étranger et par des étrangers, et exprimant son intention de la remplacer par un texte adapté aux réalités congolaises. Une commission chargée de l’élaboration de cette nouvelle Constitution aurait déjà été mise en place, selon son annonce faite le 23 octobre depuis Kisangani.
Cette option est fermement rejetée par le MPDCL, un ancien collectif associatif devenu mouvement politique en 2024, qui s’oppose à la direction actuelle du pays.