Kinshasa, 22 novembre 2024- Devant les militants et cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS, jeudi à Kinshasa, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti au pouvoir, a dévoilé un nouvel objectif politique majeur : doter la RDC d’une nouvelle Constitution. Pour l’UDPS, il ne s’agit pas d’une simple révision, mais d’un changement en profondeur.
“Comment pouvons-nous parler de l’État de droit sans toucher à cette Constitution ? Notre campagne, c’est désormais pour le changement de la Constitution et non la révision. Que le peuple nous départage. L’héritage le plus important que Félix Tshisekedi aura à laisser à la population, c’est une nouvelle Constitution”, a déclaré Kabuya avec détermination, plaçant cette ambition au centre du mandat présidentiel en cours.
Cette annonce survient dans un contexte de fortes tensions politiques. La veille, les leaders de l’opposition avaient catégoriquement rejeté toute initiative de modification de la constitution de 2006. Lors d’une conférence de presse, ils ont accusé le président Tshisekedi de chercher à prolonger son pouvoir et ont appelé à des manifestations nationales pour bloquer toute tentative en ce sens.
Avec cette proposition, l’UDPS ouvre un débat national sur les fondements institutionnels du pays, promettant une bataille politique intense dans les mois à venir. Entre opposition radicale et mobilisation populaire, le projet de nouvelle constitution pourrait devenir un tournant majeur dans l’histoire récente de la RDC, redéfinissant les règles du jeu démocratique.