Kinshasa, 25 novembre 2024- La réaction de Martin Fayulu, figure emblématique de l’opposition congolaise, ne s’est pas fait attendre après les propos du cardinal Fridolin Ambongo. Lundi, sur son compte X, le leader du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) a exprimé son soutien aux critiques du cardinal concernant la gestion du pays et les tentatives de modification de la Constitution.
Le leader de Lamuka s’est montré déterminé à s’opposer fermement à ce qu’il qualifie d’« entreprise maléfique ». “Tata Cardinal Ambongo a raison de dénoncer l’abandon de la jeunesse par ceux qui dirigent le Congo par défi, et qui veulent changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Ils échoueront dans leur entreprise maléfique, car nous leur barrerons la route”, déclare-t-il dans un message direct à ses partisans.
Ces déclarations interviennent après que le cardinal Fridolin Ambongo a ouvertement critiqué, lors de la messe de Christ Roi à Limete, les priorités du gouvernement. L’archevêque de Kinshasa a fustigé les débats autour de la révision de la Constitution, qu’il juge inutiles face aux nombreux défis sociaux, notamment le sort de la jeunesse congolaise.
La proposition du président Félix Tshisekedi d’une commission interdisciplinaire pour réfléchir à une réforme constitutionnelle suscite une controverse croissante. Si ses partisans voient une opportunité d’adapter les institutions aux défis actuels, ses opposants, comme Fayulu, y perçoivent une manœuvre pour renforcer le pouvoir en place.
Dans un contexte politique déjà tendu, les déclarations du cardinal et la réponse de Martin Fayulu alimentent le débat public. Alors que l’opposition appelle à la mobilisation, le pays s’apprête à vivre une période cruciale où les enjeux institutionnels pourraient redéfinir l’avenir de la République démocratique du Congo.